Vous êtes ici

Cédric François : «Être acteur du territoire»

Cédric François espère attirer le grand public et communiquer positivement sur l’agriculture lors de Meuh z’en fête. Photo : A. J.
Cédric François espère attirer le grand public et communiquer positivement sur l’agriculture lors de Meuh z’en fête. Photo : A. J.

Avant de quitter la présidence du CCJA de Montfaucon-Dun-Varennes, Cédric François, accompagné par une équipe soudée et dynamique, coordonne l’organisation de Meuh z’en fête. Une journée importante pour cet agriculteur passionné par son métier depuis tout petit.

Il va vivre son dernier «gros événement» en tant que président des Jeunes agriculteurs des cantons de Montfaucon-Dun-Varennes. Après quatre années de bons et loyaux services, Cédric François a décidé de passer le relais. Même s’il souhaite rester actif au sein du syndicat local auquel il adhère depuis 2010. Avant de se trouver un successeur, il supervise les derniers préparatifs de Meuh z’en fête, à quelques jours de la manifestation.

Expliquer l’agriculture

Épaulé par une équipe motivée et dynamique, il espère accueillir plus de 3.000 visiteurs à Montfaucon-d’Argonne, dimanche 27 août. Et pour cela, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands. «En plus des nombreuses activités, il y aura deux concerts lors de cette journée complète. Nous espérons faire venir des gens qui ne sont pas du milieu agricole. Cette fête, c’est aussi pour faire connaître l’agriculture au grand public. Il faut expliquer les choses» souligne-t-il. Avec notamment un pôle sur la culture du tournesol qui permettra de «montrer que d’une plante, on arrive à la bouteille d’huile» poursuit-il.

Composé d’agriculteurs expérimentés et de jeunes motivés, l’équipe est solide et soudée. Dans le canton, les animations et les sorties ne se sont jamais arrêtées, même pendant le COVID. «Quand on est agriculteur, on se doit d’être acteur du territoire. Si on veut que notre environnement de vie soit dynamique, alors, on se doit de le faire vivre» exprime le jeune homme. «Nous avons été le premier canton à proposer le rallye découverte Meuh z’en balade» cite-t-il en exemple.

Un système complémentaire

Si Cédric François est passionné d’agriculture, c’est parce qu’il «baigne dedans depuis tout petit». Après un BTS ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole) obtenu en 2012 à Bar-le-Duc, il devient salarié sur l’exploitation paternelle. La ferme située au cœur du village de Montfaucon-d’Argonne appartient à sa famille «depuis au moins quatre générations». C’est donc naturellement qu’il a repris les rênes de l’entreprise patrimoniale, le 1er janvier 2017, suite au départ en retraite de son père sur qui il peut toujours compter.

La ferme compte un troupeau calme de 90 vaches allaitantes de race Charolaise élevées en système herbager. Les animaux sont sortis du 10 avril au 15 novembre. Le parcellaire, moitié en prairie et moitié en céréales, est assez dispersé. «Ce système polyculture-élevage est assez complémentaire» analyse-t-il. À son arrivée, il n’a d’ailleurs effectué que peu de changements : «j’ai réaménagé les bâtiments et investi dans un détecteur de vêlage». Plus de trois quarts des naissances ont lieu entre le 20 novembre et le 1er janvier, le reste s’étale jusqu’en mars. Attentif à l’évolution de son cheptel, il fait «attention à la reproduction», pour 80 % en monte naturelle, et sélectionne ses taureaux avec soin. La plupart du temps, il commercialise ses bêtes avec des négociants privés, les maigres et les broutards sont vendus via EMC2. En été, les vaches avec leurs veaux sont réparties dans quatre parcs. Les génisses investissent une dizaine de pâtures plus petites.

Si le jeune homme de 31 ans aime passer du temps auprès de ses animaux, il a désormais d’autres responsabilités avec l’arrivé de son premier enfant il y a dix mois. Il faudra attendre quelques années pour savoir si lui aussi poursuivra la tradition familliale en aspirant à une carrière dans l’agriculture.

Cédric François a réaménagé les bâtiments et investi dans un détecteur de vêlage. Photo : A. J.
Cédric François a réaménagé les bâtiments et investi dans un détecteur de vêlage. Photo : A. J.