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Le sol essentiel en agriculture biologique

Les candidats au titre de Technicien agricole se sont rendus dans les champs avec Julien Marchand (à d.). Photo : DR.
Les candidats au titre de Technicien agricole se sont rendus dans les champs avec Julien Marchand (à d.). Photo : DR.

Les candidats au titre de Technicien agricole de la MFR de Bras-sur-Meuse se sont rendus sur l’EARL Haie Henry à Saulx-lès-Champlon, où ils ont pu échanger sur la question de la fertilité des sols en agriculture biologique.

François Marchand est à la tête d’une exploitation céréalière de 170 ha qu’il conduit en agriculture biologique depuis 2013. Il y a deux ans, son fils Julien l’a rejoint en tant que salarié. Il a également ajouté une pierre à l’édifice en diversifiant les productions, en créant un atelier cuniculture en plein air. La vente directe se développe.  Des lentilles, des pois-chiches et bien entendu des lapins sont commercialisés par le biais d’AMAP et d’un magasin de producteurs.

«Stabilité structurale accrue»

L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur la problématique de fertilité des sols. Le mode de production biologique repose avant tout sur l’activité biologique du sol. Il exclut l’usage des engrais minéraux de synthèse. Ainsi, les rotations des cultures, les apports de matières organiques fraîches ou compostées, la culture de légumineuses et d’engrais verts constituent le socle du maintien de la fertilité des sols en bio.

C’est pourquoi, ces agriculteurs cultivent des graminées telles que du blé, de l’épeautre, de l’avoine, du maïs, de l’orge et du seigle, pour assurer l’apport de carbone. Et des légumineuses comme le trèfle, la lentille, du pois, de la féverole et du soja pour leurs capacités à capter et à restituer l’azote au sol. La rotation débute toujours par une fabacée (légumineuse) pour «nourrir le sol». Les cultures suivantes ne sont pas positionnées dans la rotation de manière figée ; leur succession est fonction des caractéristiques de la parcelle et des conditions climatiques.

«Respect du sol et de la plante»

François Marchand a révélé le secret de sa réussite : «travailler dans le respect du sol et de la plante». C’est-à-dire, semer dans des conditions optimales, et choisir l’espèce végétale cultivée en fonction des flores adventices présentes dans la parcelle. Afin de freiner le salissement et de nourrir les sols, les blés sont semés avec un écartement entre les rangs de 16 cm, afin de pouvoir implanter une légumineuse dans le rang. De multiples outils de désherbage mécanique sont également utilisés.