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Tournée régionale FNSEA, Egalim « le pacte doit être respecté »

Patrick Benezit (2è de g. à d), entouré de Henri Bies-Peré (vice pdt FNSEA), Hervé Lapie (pdt FRSEA Grand est) et Philippe Clément (secrétaire général FRSEA). Photo : A.Humbertclaude
Patrick Benezit (2è de g. à d), entouré de Henri Bies-Peré (vice pdt FNSEA), Hervé Lapie (pdt FRSEA Grand est) et Philippe Clément (secrétaire général FRSEA). Photo : A.Humbertclaude

En tournée régionale à Madine, le 23 février, des représentants de la Fnsea ont souligné l’importance de maintenir la pression sur le Gouvernement et sur la grande distribution pour faire appliquer la loi Egalim. Et faire en sorte qu’elle se traduise davantage dans les cours de ferme.

Principal sujet abordé, la loi Egalim et les négociations commerciales en cours avec la Grande distribution.

Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint, note que les dépenses alimentaires ont augmenté d’environ 2 % en 2019-2020, soit environ 4 milliards d’euros (sur un total de 60 à 70 Mds €, hors restauration collective). A  quoi s’ajoute « une hausse du chiffre d’affaires des GMS de 6 %, due au Covid ». L’objectif de la loi de stopper la déflation des dépenses alimentaires, qui ne représentent plus que 13 % du panier de la ménagère, semble donc avoir plutôt bien fonctionné. Mais l’éleveur du Cantal, vice-président de la Fnb, ajoute aussitôt que « ces évolutions positives » sont encore « difficiles à mesurer » dans les cours de ferme. Il pointe « une responsabilité très lourde des GMS », qui n’ont pas toujours répercuté les hausses.

Continuer à se battre

Patrick Bénézit voit dans ce manque de retour de valeur aux agriculteurs, la prise en compte « insuffisante » des coûts de production. Malgré quelques réussites, la fameuse « construction du prix en marche avant » a encore du mal à fonctionner, avec parfois même, une concurrence à la baisse entre organisations de producteurs (OP. « Aucune OP » n’a eu recours à l’ordonnance sur les prix abusivement  bas, note-t-il.

Pas question cependant de « jeter les Egalim avec l’eau du bain », mais plutôt continuer à se battre pour « que le pacte soit respecté », car cette loi « est un marqueur du quinquennat Macron », selon Patrick Benezit. La pression syndicale devrait donc se poursuivre, y compris au-delà du 1er mars, « car les négociations vont continuer pour certains produits ». La Fnsea a aussi des « ajustements » réglementaires à proposer ; et elle plaide pour « une politique sociale de l’alimentation pour les plus démunis», au même titre que la politique du logement.  Patrick Bénézit appelle aussi à davantage de contrôles et de sanctions, et se dit favorable  à « une transparence totale» dans les filières. « Il ne faut rien lâcher », a appuyé Hervé Lapie, président de la FRSEA.