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Retour sur l'année 2022 marquée par le gel pour les fruits meusiens

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«Le travail collectif est une véritable force» a souligné Cécile Blanpied (à g.). Photo : A. J.
«Le travail collectif est une véritable force» a souligné Cécile Blanpied (à g.). Photo : A. J.

L’assemblée générale de la coopérative Jardin de Lorraine a délibéré sur l’exercice 2022. L’année 2023, avec la météo compliquée du mois d’août, a également été évoquée.

«C’est la récolte 2022 qui nous réunit aujourd’hui» a annoncé Cécile Blanpied lors de l’assemblée générale de la coopérative fruitière des Côtes de Meuse, lundi 18 décembre, à Vigneulles-lès-Hattonchâtel. Un travail de rétrospection pour les producteurs présents.

«Une fois de plus notre assemblée se tient en fin d’année alors que la récolte 2023 a eu lieu et que nous avons déjà en tête la campagne 2024» a souligné la présidente, consciente du décalage qui dépend de la clôture de l’exercice comptable. D’ailleurs, dès l’an prochain, «pour être plus cohérent», l’assemblée générale de Jardin de Lorraine devrait se dérouler avant la récolte des mirabelles.

En 2022 donc, 937 tonnes de mirabelles, 213 tonnes de quetsches et 63 tonnes de cerises acides sont passées par la coopérative de Billy-sous-les-Côtes qui compte dix-neuf adhérents. «Cela représente un chiffre d’affaires fruits de 1.048.763 € pour un montant total de 957.937 € redistribué aux producteurs» a-t-elle poursuivi. Une diminution du chiffre d’affaires qui correspond à une diminution du tonnage. Comme en 2021, l’année 2022 a été marquée par le gel du printemps qui a causé de dégâts sur les fleurs. Malgré tout, la qualité était au rendez-vous. «Tous nos fruits ont été bien valorisés. Il faut noter l’importance du travail collectif qui est une véritable force» a-t-elle expliqué.

Une récolte courte en 2023

La présidente a tout de même abordé l’année 2023 avec une météo très compliquée au mois d’août : «la récolte s’annonçait bonne après une floraison exceptionnelle dans notre secteur. Mais les fortes pluies et les orages du mois d’août ont créé des conditions défavorables, avec des fruits sur-mûris dès le départ et une conservation difficile». La nouvelle ligne de tri optique a permis une belle valorisation des fruits.

«Avec une perte de 40 % des volumes sur la coopérative VégaFruits et une période de récoltes de trois semaines, nous avons quand même réussi à satisfaire nos clients en maintenant les prix négociés» a complété Luc Barbier, président de VégaFruits qui regroupe Jardin de Lorraine, Vergers de Lorraine et Est fruits. «Nous avons réalisé une grosse activité de purée avec l’unité de transformation sur site au jour le jour» a-t-il poursuivi.

Un robot cueilleur

Après des travaux et des investissements concernant la chaîne du froid, l’union des coopératives «tente d’imaginer l’arboriculture de demain». VégaFruit travaille sur la robotisation de la cueillette grâce à l’intelligence artificielle. «3 % du chiffre d’affaires va être destiné à la communication et à la recherche et développement» a annoncé le président.

Un prototype de «robot cueilleur», compatible avec les vergers d’aujourd’hui, est en cours de développement, pour répondre à la problématique du manque de main-d’œuvre. «Nous espérons pouvoir présenter un appareil constructible en 2026».