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Améliorer le troupeau et se mesurer aux autres

Sébastien Nanotti avec Physalis, une jeune vache ayant fait son premier veau cet hiver qui sera présente sur le ring d’Agrimax. Photo DR
Sébastien Nanotti avec Physalis, une jeune vache ayant fait son premier veau cet hiver qui sera présente sur le ring d’Agrimax. Photo DR

Au Gaec Nanotti, l'objectif premier est l’amélioration des qualités bouchères des animaux engraissés sur la ferme. La génétique est une passion cultivée de longue date par cette famille d'éleveurs.

Situé à Marthille, dans le Saulnois en Moselle, le Gaec Nanotti est une exploitation de polyculture-élevage naisseur-engraisseur Charolais. La structure familiale est composée d’Yvette Nanotti et de ses deux fils, Christophe et Sébastien. La ferme dispose d’une Sau de 280 ha, dont la moitié en prairies permanentes. La surface cultivée compte 8 ha en luzerne et 18 ha en maïs ensilage. Les effectifs bovins sont de 120 vaches Charolaises ainsi que tous les élèves et 8 taureaux.

L’exploitation créée par le père, Bernard, produisait du lait et des vaches allaitantes Charolaises jusqu’en 1999. À cette date, une sollicitation de la bourse d’échange départementale a permis d’arrêter la production laitière, et de se spécialiser en convertissant le quota laitier en droits à la vache allaitante. Dans un premier temps, le troupeau allaitant était composé d’animaux non inscrits au herd-book Charolais.

Une race aux nombreuses qualités

Les associés du Gaec Nanotti apprécient la race Charolaise pour sa rusticité, sa docilité, et son adaptation facile à tout type de terroir et tout type de climat. C’est une race très facile à conduire qui valorise les fourrages grossiers. Sa vitesse de croissance élevée permet d’obtenir des volumes de viande très intéressants.

En 1999, suite à une chute, Bernard a dû interrompre son travail pendant une année. Pour faire le travail sur la ferme, Sébastien a anticipé son installation en 2000, mettant fin à son Bta en cours. Devenu exploitant, Sébastien Nanotti, qui était passionné par l’élevage, a commencé à faire du Charolais inscrit. La fibre de la génétique lui est venue au lycée où plusieurs camarades, élevaient du Charolais inscrit. En 2002, les éleveurs ont commencé à acheter leurs premières vaches inscrites, et petit à petit, ils en ont acquis chaque année. En 2004, Christophe s’est installé à son tour avec son Bts Acse en poche, et a suivi son frère dans le travail sur la génétique du troupeau.

La reproduction est assurée essentiellement par de la monte naturelle, avec un peu d’inséminations en hiver avec les taureaux de l’exploitation, «pour nous faciliter le travail, et éviter de faire courir les taureaux dans chaque stabulation» précise Christophe Nanotti.

La plus-value à l’engraissement

Les débouchés de l’exploitation sont à 90 % l’engraissement pour l’abattoir, et les 10 % restants sont la vente de reproducteurs. «Nous vendons peu de reproducteurs car nous préférons commercialiser les bons animaux que des animaux plus moyens. Le but ultime n’est pas de faire de l’argent avec la reproduction, c’est plutôt de se faire plaisir, d’améliorer le cheptel et surtout les vaches, afin d’obtenir une plus-value en revente à la boucherie. Nous considérons les quelques animaux vendus en reproducteurs plus comme un bonus». Pour les associés, l’investissement dans la sélection s’explique par «l’envie d’améliorer le troupeau, mais aussi d’aller sur les concours pour se mesurer aux autres, car nous sommes assez compétiteurs dans l’âme».

Concernant les objectifs de sélection, Christophe Nanotti, explique : «Notre but est d’obtenir des animaux finis rapidement avec du dos, là où il y a les morceaux nobles. Ce que l’on recherche, c’est tout d’abord des qualités d’élevage simples, des vaches qui donnent du lait, qui vêlent bien, et ensuite c’est d’obtenir des animaux qui ramènent beaucoup de dos et de viande dans l’arrière-main. ». Le Gaec Nanotti sera présent à Agrimax pour le concours Charolais avec dix animaux, dont un veau mâle qui participera à la vente aux enchères.