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Le syndicat Simmental s’étend à la Meuse

L’assemblée s’est prolongée par la visite du Gaec Galaxie à Taillancourt. Photo : D. R.
L’assemblée s’est prolongée par la visite du Gaec Galaxie à Taillancourt. Photo : D. R.

Le syndicat de la race Simmental de Haute-Marne a décidé d’étendre son périmètre à la Meuse. Une décision annoncée lors de l’assemblée générale réunie dans le sud du département.

«Notre conseil d’administration a souhaité faire adhérer les éleveurs des départements de la Meuse, des Vosges et de la Haute-Saône, car ils ne bénéficient pas de syndicat. Avec une dizaine de nouveaux membres, ce syndicat interdépartemental renforcera la dynamique de notre race Simmental dans l’Est», a indiqué la présidente, Annette Richard, lors de l’assemblée réunie à Taillancourt, le 26 janvier.

En France, la race continue sa progression, avec 15.561 vaches contrôlées dans une quarantaine de départements. La Haute-Marne compte 19 élevages ayant plus de 80 % de Simmentals, soit 1.607 vaches pour 85 bovins par ferme en moyenne. Avec les élevages non spécialisés, le nombre total de vaches avoisine les 3.000 têtes. La race confirme ses performances puisque le contrôle laitier fait état d’une production moyenne à 7.195 kg de lait par vache (+ 300 kg), pour un TP à 34,3. Le TB est aussi en constante progression, passant de 39,1 en 2015 à 40,8 en 2021.

Évolution des index

Après avoir présenté l’offre génétique, le directeur de Simmental France, Hervé Vignon, a exposé les changements dans l’évaluation génétique. Les index évoluent cette année avec l’officialisation de l’indexation génomique mâle franco-française. D’autre part, un nouveau modèle d’indexation va faire son apparition en mars : le Single Step. Plus précis, il consiste à évaluer l’ensemble des animaux en une seule étape, ce qui permet une meilleure prise en compte du progrès génétique.

Cette méthodologie va augmenter les index «morphologie» et «lait» des jeunes animaux. «Ce nouveau modèle a été validé par une étude qui démontre une corrélation entre l’index estimé et les performances réelles des animaux» indique Hervé Vignon. Enfin, une révision de l’ISU Simmental est en cours. La nouvelle méthode de calcul intégrera les aptitudes bouchères, ainsi que les facilités de naissance et de vêlage.

Visite du GAEC Galaxie

La réunion s’est poursuivie par la visite du GAEC Galaxie à Taillancourt, exploité par la famille Quinot. Les premières Simmentals sont arrivées en 1992, et ont fini par remplacer la totalité des Prim’Holstein onze ans plus tard. La ferme compte 200 ha, dont 90 ha de prairies temporaires, 28 ha de maïs ensilage et 82 ha de céréales. Le génotypage a permis de constituer un troupeau de haute valeur : les 87 vaches Simmental dépassent les 8.800 kg de lait de moyenne. La référence est de 750.000 litres de lait produits «sans OGM», avec un TB à 40 g/l et le TP à 37 g/l. En 2021, près de 30 femelles ont été réformées, pour un poids de carcasse moyen de 385 kg, une vache a même atteint 527 kg.