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La sérénité retrouvée grâce à la géobiologie

«Nous n’avons plus de problème de cellules, ni de mammites», expliquent Stéphane et Nathaly Chantriaux. Photo : A. H.
«Nous n’avons plus de problème de cellules, ni de mammites», expliquent Stéphane et Nathaly Chantriaux. Photo : A. H.

Éleveurs laitiers à Amblaincourt, Stéphane et Nathaly Chantriaux ont résolu les nombreux problèmes qui frappaient leur troupeau en faisant appel, en dernier recours, à un «géobiologiste».

Stéphane Chantriaux exploite avec son épouse Nathaly, l’EARL de l’Aire, une ferme de polyculture élevage laitier. La ferme compte un troupeau de 50 vaches laitières à 10.000 kg de moyenne, et produit des génisses de viande.

En 2020, après la récolte des ensilages de maïs, très précoce suite à la sécheresse, l’élevage a été confronté à une très forte augmentation des mammites. L’éleveur tente d’en trouver la cause en faisant analyser son ensilage et la ration, le lait et l'eau d’abreuvement du troupeau. Sans résultat. À deux reprises, Stéphane Chantriaux fait régler la machine à traire. Sans plus d’effet.

De nombreuses laitières sont atteintes, et la traite est devenue une véritable galère, car il faut écarter le lait des vaches contaminées ou sous antibiotiques. Le taux de cellules dans le lait atteint des sommets, conduisant à des refus de collecte par la coopérative. «Les vaches ne voulaient plus rentrer en salle de traite, et pendant la traite, elles étaient très agitées», explique Nathaly Chantriaux.

Fil de cuivre et failles telluriques

En hiver, Stéphane Chantriaux participe à une formation bâtiment, organisée par le Groupement de défense sanitaire. Laurent Fourès, le directeur de la strutcture propose de faire intervenir un géobiologiste. Bien que très sceptique, Stéphane Chantriaux accepte l’idée. «Nous étions au bout du bout ; entre août 2020 et avril 2021, nous avons réformé 27 vaches, et mis plus de 50.000 litres de lait à la fosse», se souvient-il.

Armand Benner, venu de Côte d’Or, est venu visiter l’élevage. «Je n’y croyais pas du tout, raconte l’éleveur, je ne lui ai rien dit de nos problèmes pour ne pas l’influencer ; mais dès qu’il est entré dans la salle de traite, il a été obligé de sortir, expliquant que le phénomène était puissant ; il a repéré plein de problèmes dans le bâtiment».

Ceux-ci seraient dûs à des «failles telluriques» provoquées par un éclatement du terrain, suite aux sécheresses de ces dernières années, qui perturbent la circulation des courants électromagnétiques dans les sols. «Pour les neutraliser, il a utilisé un simple fil de cuivre, posé de part et d’autre de la faille, comme une agrafe, légèrement enterré et recouvert de sable», raconte l’éleveur.

«Des résultats le soir même»

«Nous avons vu les résultats le soir même ; les vaches, qui d’habitude, se regroupaient toujours au même endroit, étaient couchées un peu partout», relate l’éleveur, enthousiaste. De même, «on n’a eu aucun problème pour les faire entrer en salle traite».

Et les changements ne vont pas s’arrêter là. Depuis cette intervention, «nous n’avons plus de problème de cellules, ni de mammites», se réjouit l’éleveur. Après une longue période de doute, le couple a repris confiance dans le métier et ses pratiques, et envisage l’avenir de façon plus sereine.

Les vaches se couchent désormais sur toute la surface de l’aire paillée.
Les vaches se couchent désormais sur toute la surface de l’aire paillée.
Les failles sont neutralisées à l’aide d’un simple fil de cuivre.
Les failles sont neutralisées à l’aide d’un simple fil de cuivre.