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Un laboratoire essentiel pour la santé animale

Éric Sellal et Jean-Philippe Vautrin, ont renouvelé le contrat de  délégation de service public du laboratoire départemental d’analyses.
Éric Sellal et Jean-Philippe Vautrin, ont renouvelé le contrat de délégation de service public du laboratoire départemental d’analyses.

À l’occasion du renouvellement de son contrat de délégation de service public, le 18 octobre, le laboratoire départemental d’analyses a ouvert ses portes. Focus sur cet acteur de la santé animale en Meuse.

Depuis 2008, le Département de la Meuse a délégué la gestion du laboratoire départemental à la société LVD55-Segilab. Le précédent contrat, établi en 2014, touchait à sa fin et le 18 octobre, le contrat de délégation de service public était renouvelé pour sept ans en présence du PDG et gérant du laboratoire, Éric Sellal, et de Jean-Philippe Vautrin, vice-président du conseil départemental chargé de l’agriculture. Situé à Bar-le-Duc, près de l’Epl Agro, le laboratoire partage les locaux avec Agrobio, spécialisé dans les analyses agroalimentaires, et œuvre dans le domaine de la santé animale en assurant de nombreux services (analyses réglementaires, prophylaxies, plans de maîtrise ou encore diagnostic). Ainsi le laboratoire permet aux agriculteurs d’élever, de vendre et d’exporter leurs animaux sans craindre une quelconque infection. «Le GDS compte à peu près 200.000 têtes de bovins en Meuse et avec le protocole sanitaire établi tout au long de la vie d’un bovin, nous pouvons dire que nous avons un cheptel de qualité avec un des meilleurs états de santé qui contribue à la bonne réputation de la France en la matière» déclare Éric Sellal qui explique, qu’au-delà de son travail pour le département (40 % de leur activité totale), Segilab a «accru, au fil des années, son activité privée et reçoit ainsi les prélèvements des quatre départements bretons, de la Marne et même de l’Ukraine pour rechercher la présence de diarrhée virale des bovins». Le laboratoire assure divers services exclusivement dirigés vers «la santé animale même si celle-ci protège la santé humaine en définitive» exprime Guillaume Giro, directeur de la Transition écologique au département, présent ce jour-là.

De multiples analyses

 Une quinzaine de personnes travaillent sur les différents types d’analyses : «il y a les analyses obligatoires à la naissance qui sont réalisées à partir du prélèvement de chair lors de la pose d’une boucle auriculaire permettant d’identifier chaque veau ou encore la recherche de la présence de diarrhée virale des bovins» indique la directrice du laboratoire, Bertille Gentin. Il y a aussi les analyses en lien avec la prophylaxie, «entre le 15 novembre et le 31 mars, les éleveurs ont l’obligation, tous les ans, de faire prélever du sang sur certains animaux de leur cheptel par un vétérinaire. Les analyses sanguines sont ensuite réalisées ici, dans le secteur immuno-sérologie» précise-t-elle. Le laboratoire est également équipé pour effectuer des PCR par exemple, ou pour être mobilisé pour la vache folle, la peste porcine.

Un pôle innovation

Selon Éric Sellal, «l’innovation permet au laboratoire d’être toujours à la pointe et de ne pas disparaître». Anne-Charlotte Heba, docteur en biologie, s’occupe de ce pôle et développe les deux innovations majeures pour le laboratoire : le séquençage qui leur permettra d’être réactifs sur les émergences et de pouvoir identifier si le virus qui arrive est nouveau ou non et détectable par exemple. La deuxième recherche est la métagénomique : un animal sain ne signifie pas qu’il est au meilleur de sa forme. Or s’il l’était, il pourrait produire plus «et aujourd’hui, nous sommes capables de déterminer des profils avec un équilibre bactériologique du microbiote qui lui permet d’être au maximum de sa production de lait, de viande tout en étant en parfaite santé» informe Éric Sellal. De même, le laboratoire a acquis récemment la compétence d’effectuer des tests MHE pour répondre aux besoins des éleveurs meusiens. Le laboratoire est doté, depuis deux ans, d’un service local d’urgence auquel les vétérinaires peuvent s’adresser pour un diagnostic urgent ou pour les aider à identifier le traitement antibiotique le plus adapté à la maladie qui touche l’animal.