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Unis par une même passion, la Blonde d'Aquitaine

Philippe et Pierre Hugo posent avec Nicole et Juliette, qui ont respectivement 7 et 9 ans. Elles concourront à Verdun le samedi 16 septembre. Photo : A.Legendre
Philippe et Pierre Hugo posent avec Nicole et Juliette, qui ont respectivement 7 et 9 ans. Elles concourront à Verdun le samedi 16 septembre. Photo : A.Legendre

La Blonde D'Aquitaine est une passion qui unit père et fils sur la SCEA Victor. Pierre Hugo s’est installé au départ de son père, Philippe, en mars 2023. Ensemble, ils participeront au concours régional du 16 septembre, à Verdun Expo.

Entre la Blonde d’Aquitaine et la famille Hugo, c’est une histoire qui dure depuis 1992. Après avoir étudié d’autres races, Philippe Hugo tombe sous le charme de la Blonde. «Ce sont des bêtes qui tapent dans l’œil, elles m’ont tout de suite plu». Il monte alors un troupeau, en faisant venir des vaches du Sud-Ouest. «À l’époque, il n’y avait pas de Blondes dans la région, l’inséminateur était perdu», plaisante son fils, Pierre. Lui baigne dans l’élevage depuis tout petit, et a hérité de la passion de son père. Il s’est d’ailleurs installé en mars 2023, à la suite de Philippe, jeune retraité.

La SCEA Victor compte un deuxième associé, Thierry Hugo, l’oncle de Pierre. «Il a la charge de la partie céréales», ajoute Pierre Hugo. Pour l’instant, ce dernier reste salarié à mi-temps dans un groupement d’employeurs monté par dix fermes d’élevages des alentours. «C’est intéressant, je vois des systèmes différents», explique le jeune éleveur, qui projette de passer à plein temps sur la ferme familiale dans deux ans. En attendant, il peut compter sur l’aide de son père, pour qui, de toute façon «ce n’est pas possible de tout arrêter d’un coup». Alors, ils continuent de soigner à deux le troupeau de 120 brebis Texels et Berrichonnes et, celui qui fait leur fierté, de 60 mères Blonde d’Aquitaine.

Nouvelle dynamique à Verdun

Philippe Hugo a commencé les concours dans les années 1990, et ne s’est plus arrêté depuis. «C’est une bonne publicité pour l’élevage en général et pour la race, estime-t-il. C’est aussi un bon moyen pour se faire connaître, montrer notre génétique, et vendre des reproducteurs ensuite». «Les concours servent à se comparer aux autres, à voir l’évolution génétique, renchérit son fils. Nous cherchons toujours à nous améliorer».

Les animaux de la SCEA Victor ne loupent jamais le concours régional Blonde d’Aquitaine, et certains sont même montés au national. Cette année, le concours se déroulait du 8 au 11 septembre, «en plein dans les vêlages et les ensilages», alors les éleveurs n’ont pas fait le déplacement. D’autant qu’ils préparent un autre évènement : le concours régional à Verdun. «C’est la première fois depuis une dizaine d’années que le régional revient en Meuse, se réjouit Pierre Hugo. Il faut dire que les concours étaient un peu en perte de vitesse à Verdun. Mais depuis deux ans, le conseil d’administration s’est renouvelé, et on sent une vraie dynamique ». En Blonde d’Aquitaine, 52 animaux sont inscrits au concours. Ils viendront de Meuse, des Ardennes, de Moselle et de Meurthe-et-Moselle et concourront ce samedi 16 septembre.

Docilité et facilité de vêlage

La SCEA Victor a inscrit seize animaux, «mais nous aurions pu en envoyer encore dix de plus», sourit Philippe Hugo. Car les éleveurs ont à cœur d’améliorer la génétique de leur troupeau, selon les standards de la race, et d’avoir des animaux «toujours prêts» pour les concours. Ces derniers sont repérés très jeunes par Pierre et Philippe Hugo. «Souvent, on retrouve les mêmes lignées dans les animaux que nous dressons. Car nous accouplons les meilleures vaches avec les meilleures taureaux, et cela se retrouve dans la descendance», détaillent les éleveurs. Outre les qualités de la race, les éleveurs sélectionnent les animaux sur quatre critères primordiaux à leurs yeux : la docilité, la facilité de vêlage, la fertilité et le potentiel laitier. Et lorsqu’on les interroge sur le caractère réputé bien trempé de la Blonde, les éleveurs répondent que «cela tient surtout à l’éleveur et à l’élevage». Par exemple, à la SCEA Victor, après le vêlage, les vaches restent proches du bâtiment. «Elles ont accès à la fois au bâtiment, et à une pâture de 4 ha. Nous allons les voir tous les jours, nous pouvons les surveiller. Ainsi, les veaux s’habituent, et ils ne sont pas farouches», expliquent-ils.