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GAEC de Véline : du biogaz pour mieux gérer les effluents

Des investissements qui s’inscrivent «dans un projet global de la ferme», explique Rodrigue Jacquot, devant l’installation, dont le digesteur de 150 m3. Photo : A. H.
Des investissements qui s’inscrivent «dans un projet global de la ferme», explique Rodrigue Jacquot, devant l’installation, dont le digesteur de 150 m3. Photo : A. H.

Associés sur une ferme de polyculture-élevage à Dugny-sur-Meuse, Rodrigue et Étienne Jacquot ont décidé d’investir dans une unité de micro-méthanisation, avant tout pour répondre à une problématique de gestion des effluents de leur troupeau laitier.

Les années 2022 et 2023 marquent une nouvelle évolution pour le GAEC de Véline, une ferme de 230 ha en polyculture élevage, avec un troupeau de 80 vaches Prim’Holstein, et un cheptel allaitant de 65 vaches Limousine. Après l’installation d’un robot de traite A300 DeLaval en juillet dernier, Rodrigue Jacquot et son frère Etienne, les deux associés, voient leur projet de micro-méthanisation se concrétiser enfin en ce début d’année 2023.

Des investissements qui s’inscrivent «dans un projet global de la ferme», explique Rodrigue Jacquot, et dans un souci de «cohérence économique». La production de biogaz n’est pas une fin en soi, mais vise avant tout à répondre à une problématique de gestion des effluents. «Le troupeau laitier est logé dans une stabulation à logettes raclée ; nous devions gérer du fumier mou, pas facile à stocker, et nous manquons de place ; de plus, ce fumier est assez odorant, ce qui pose problème à l’épandage, d’autant plus qu’il y a des lotissements à proximité» explique Rodrigue Jacquot.

Du lisier frais uniquement

«La micro-méthanisation nous permettra de répondre à toutes ces attentes, en nous redonnant une capacité de stockage avec un produit plus souple et moins odorant à l’épandage» poursuit l’éleveur qui a opté pour le système de l’entreprise belge Biolectric. Ici, pas de digesteur imposant, 150 m3 suffisent pour recueillir les effluents issus du bâtiment d’élevage laitier, situé à une dizaine de mètres. «Un robot aspirateur collectera le lisier en continu ; il est important pour la méthanisation que le lisier soit le plus frais possible, pour éviter les pertes d’ammoniac», explique Rodrigue Jacquot. La «farine» de paille, achetée dans la Marne, a remplacé la paille dans les logettes. Le robot aspirateur s’est justifié aussi «pour que les pattes des vaches restent propres, et éviter les maladies» précise Étienne Jacquot. Les effluents déversés par l’automate dans un caniveau flottant, au bout du bâtiment, s’écouleront ensuite dans une préfosse de 15 m3 équipée d’un mixeur, avant de rejoindre le digesteur. «Le temps de séjour dans le digesteur est de 18 à 20 jours ; la ration sera composée uniquement de lisier frais ; il est possible d’ajouter jusqu’à 200 kg d’ensilage de maïs par jour, mais je ne souhaite pas en mettre, sauf si c’est vraiment nécessaire», explique l’éleveur.

Lire l'article complet dans notre Dossier Énergie paru le 21 avril.