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Échos des champs

 La récolte des orges d’hiver a commencé sous un ciel menaçant, comme ici le 10 juillet dans les environs de Dieue-sur-Meuse. Photo : DR.
La récolte des orges d’hiver a commencé sous un ciel menaçant, comme ici le 10 juillet dans les environs de Dieue-sur-Meuse. Photo : DR.

Stéphane Pionnier à Morley : «dans l’attente de l’expert pour les pois»

À Morley, Stéphane Pionnier n’avait pas encore commencé la moisson ce mercredi «je n’ai pas d’orge d’hiver cette année, et j’attends l’expert pour démarrer la récolte des pois qui ont germé» indique l’agriculteur. Il espérait aussi pouvoir moissonner les orges de printemps avant la pluie, car «certaines sont couchées dans les zones qui ont le plus minéralisé l’azote». Quant aux blés, il ne sont pas mûrs, «mais je les ai semé tard». Si l’accès aux parcelles ne lui pose pas de problème, les terres étant légères, il confie n’avoir jamais connu un tel niveau à cette période pour les cours d’eau du secteur, la Saulx et l’Orge.

Benjamin Biguinet à Beauzée-sur-Aire : «ça passe mais c’est tout juste»

À Beauzée-sur-Aire, Benjamin Biguinet avait commencé à récolter son orge d’hiver avant les pluies, et terminé lundi, «uniquement de l’orge fourragère destinée aux taurillons», précise-t-il. Avec un rendement d’environ 72 q. Et pour le blé, dont il pensait avoir récolté la moitié ce mercredi, «les rendements sont pas mal sans être exceptionnels, de 75 à 84 q selon les variétés», et pour la qualité, «ça passe mais c’est tout juste». Les orges de printemps n’étaient pas encore mûres. Les conditions de récolte sont assez compliquées, avec «des moissonneuses et des bennes qui s’enterrent».

Laurent Thiry à Latour-en-Woëvre :  poids spécifique, «la cata»

À Latour-en-Woëvre, Laurent Thiry avait terminé les orges mardi, non sans difficultés pour entrer dans certaines parcelles voisines de cours d’eau. Si le grain était sec, avec un taux d’humidité de 10,5, «le poids spécifique est très faible, à 52, c’est la cata» se désole-t-il, s’interrogeant déjà sur le niveau des pénalités. Il s’apprêtait à démarrer le blé ce mercredi, avec une certaine inquiétude pour les parcelles couchées.

Loïc Maire à Senon : «être délicat avec la barre de coupe»

«La moissonneuse marque fort, c’est difficile d’entrer dans certaines parcelles» déplore Loïc Maire, à Senon. Le secteur de Spincourt a reçu pas moins de 130 mm de pluie en deux jours, les 13 et 14 juillet. L’agriculteur a néanmoins pu terminer les orges d’hiver, mais constate «une détérioration du grain», avec environ «4 à 5 %» de germés, un calibrage qui va de 45 à 75, et un rendement «de 66 à 77 q, il y a mieux et bien pire». Le fauchage des blés en partie couchés s’annonçait compliqué, «il va falloir être délicat avec la barre de coupe». L’agriculteur alerte aussi sur la crue exceptionnelle, qui selon lui peine à se résorber, «il ne faut pas négliger l’entretien des cours d’eau pour qu’ils évacuent l’eau, il faut trouver un juste milieu».