Une rencontre s’est tenue début juillet sur le site du cimetière allemand de Maizeray, lieu de refuge pour les corvidés, qui provoquent d’importants dégâts dans les cultures environnantes.
Le site du cimetière milliaire allemand de Maizeray abrite une importante population de corvidés, qui causent des dégâts considérables aux cultures de printemps. Le 2 juillet, la FDSEA a organisé une rencontre entre les agriculteurs du secteur, le maire de Maizeray et deux représentants du Service d’entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA), pour tenter de remédier à cette situation.
Une situation qui perdure
Le cimetière de Maizeray est orné de grands platanes de plusieurs dizaines de mètres de haut, qui sont depuis plusieurs années un refuge et un site de reproduction pour les corvidés. Jusqu’à plusieurs kilomètres alentour, les agriculteurs subissent les dégâts causés aux cultures par cette espèce classée, «susceptible d’occasionner des dégâts» dans le département.
Des parcelles entières de maïs ou de tournesol ont dû être ressemées, ce qui représente un manque à gagner considérable pour les exploitations du secteur. Et ce d’autant plus que les dégâts de corbeaux ne sont pas indemnisables.
Sachant que ce volatile peut vivre de 15 à 20 ans, que le nombre d’œufs d’une portée est de quatre à cinq et qu’ils sont couvés seulement 16 à 19 jours, on comprend vite que l’accroissement rapide de leur population peut vite devenir un réel problème.
Trouver une solution ensemble
Une vingtaine d’agriculteurs étaient présents lors de cette rencontre ; un nombre important qui a mis en avant l’ampleur des dégâts et des conséquences sur les exploitations agricoles. M. Scherrer, directeur technique du SESMA, et M. Schuster, chef du secteur, ont exprimé leur volonté de mettre fin à une situation qui ne cesse de se dégrader, et qui impacte les agriculteurs, tant sur le plan psychologique, financier et humain.
Après discussion, il a été convenu d’organiser une réunion en septembre entre les représentants du SESMA, la FDSEA, le maire de Maizeray et la DDT, afin de trouver une solution à ce problème. Il est également prévu de solliciter l’intervention de la Préfète. Les remèdes envisagés sont l’enlèvement des nids, afin de limiter la reproduction pour les années à venir, et le dépôt d’une demande de tirs de corbeaux par des lieutenants de louveterie.
