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FDSEA et JA dénoncent «une injustice» devant la base d’Étain-Rouvres

Les manifestants ont dénoncé «l’injustice que constitue cette attribution». Photo : DR.
Les manifestants ont dénoncé «l’injustice que constitue cette attribution». Photo : DR.

Une quinzaine d’agriculteurs et plusieurs tracteurs ont manifesté devant la base du 3e RHC d’Étain-Rouvres-en-Woëvre, le jeudi 2 septembre, à l’appel de la FDSEA et des JA. Objet du courroux : le retrait de plus de 240 ha d’herbe du terrain militaire aux deux éleveurs qui les exploitaient jusqu’à présent.

Dès le début de la matinée, les agriculteurs se sont rassemblés devant l’entrée de la base d’étain Rouvres, qui accueille le 3e régiment d’hélicoptères de combat. La mobilisation a été organisée en urgence, en soutien à deux éleveurs meusiens qui exploitaient ces lots, l’un de 139 ha et un de 106 ha. «Ces parcelles étaient exploitées depuis plus de 15 ans par deux éleveurs qui ont toujours respecté à la lettre le cahier des charges imposé» ont expliqué les représentants FDSEA et JA. Les manifestants étaient conduits par le président de la FDSEA, Jean-Guillaume Hannequin.

Suite à un appel d’offre lancé en juin par les autorités militaires, comme tous les cinq ans, les deux éleveurs n’ont pas été retenus. Et c’est finalement «une personne non exploitante et sans cheptel» qui a remporté le droit d’exploiter les 245 ha. La FDSEA et JA ont même constaté que les bottes de foin récoltées avaient déjà été mises en vente sur internet.

«Une injustice»

La perte est conséquente pour les deux éleveurs, car «cette récolte représente la quasi-totalité du fourrage apporté à leurs animaux», avec également des effets au niveau des aides PAC.

Pour la FDSEA et les JA, cette attribution constitue «une injustice», d’autant que «la personne bénéficiaire de l’appel d’offre n’a pas l’autorisation d’exploiter ces parcelles». Alors que les deux éleveurs concernés respectent le shéma régional des structures. Quelques échanges ont eu lieu avec le commandant de la base, sans résultat.

Les deux syndicats ont alerté la préfecture et les parlementaires. «L’état fixe les règles comme l’autorisation d’exploiter, qu’il ne s’applique pas à lui-même» dénoncent encore les deux syndicats, qui considèrent que «le respect de la règlementation n’est pas une question d’argent».

La manifestation a duré toute la matinée, sans heurts et sans bloquer l’accès à la base. En quittant le site, les manifestants ont réaffirmé leur détermination à «ne rien lâcher sur ce dossier».