Après deux ans d’absence, le pôle élevage de la foire de Stenay a connu une belle affluence, dans une ambiance de retrouvailles, autour de concours et présentations de grande qualité.
Les éleveurs du nord meusien l’attendaient depuis deux ans : le concours Prim’holstein décentralisé a fait son grand retour, dimanche 1er mai lors de la foire de Stenay. Et avec lui, le pôle élevage, composante importante de la manifestation, et rendez-vous quais incontournable pour le monde agricole du secteur.
« Des bonnes vaches »
« C’était important pour nous remettre en route ce concours, c’est l’occasion de se retrouver et de sortir de chez soi », expliquait Etienne Page, alors que les animaux défilaient sur le ring. Le président de l’Association des éleveurs meusiens (AEM), organisatrice du concours et de l’espace élevage, était visiblement satisfait, tant de la participation des éleveurs que du public et des présentations.
Pour ce concours « des retrouvailles », les organisateurs ont pu bénéficier de la présence d’un grand connaisseur, Claude Charles, ancien directeur de la coopérative d’insémination de Moselle, qui a repris du service pour départager les animaux. « J’ai vu des bonnes vaches qui peuvent aller sur n’importe quel concours départemental », commentait l’intéressé au moment de désigner les championnes du jour. Une quarantaine de bovins Prim’Holstein étaient en lice, présentés par une douzaine d’élevages, la plupart du nord meusien, ainsi qu’un invité, le Gaec de la tête aux pieds, à Saulx-les-Champlon.
Picardie en ambassadrice
En dehors du concours Prim’hosltein, la journée a permis aussi à de jeunes apprentis éleveurs de se mesurer dans une présentation d’animaux, un exercice qui les conduira peut-être dans des concours régionaux ou nationaux dans l’avenir. Avant la présentation de veaux par des enfants, le public a assisté à une prestation assez rare : Adèle Périquet, 15 ans, a chevauché une jeune vache de race Rouge Flamande, et même sauter une barrière, sous l’œil admiratif et un peu étonné des spectateurs.
La jeune cavalière, qui pratique l’équitation, explique n’avoir pas eu trop de difficultés à dresser l’animal, qui « a très bon caractère ». La jeune fille explique avoir réalisé cet exercice « pour que les gens voient cette race », menacée de disparition. Elle a en tous cas séduit la famille Périquet, qui a décidé de participer à sa sauvegarde, en acquérant un embryon, devenu désormais une belle ambassadrice.
Les autres races présentes, Charolaise, Limousine, Salers, Montbéliarde, Jersiaise et Vosgienne, ont eu droit aussi à leur quart d’heure de gloire, les chevaux ardennais clôturant la présentation comme aux plus beaux jours. Les jeunes agriculteurs de Montmédy-Stenay ont régalé les convives avec leur burger meusien, lors de cette journée ensoleillée placée sous le signe de la convivialité.
Après le nord meusien, c’est le sud qui retrouvera son concours décentralisé, le samedi 21 mai, à Bar-le-Duc, à l'occasion de Bar Expo et du marché bio et aux plantes.
