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Un besoin croissant de compétences dans les métiers du machinisme

La Mfr dispose de matériel récent et de tout l’équipement nécessaire pour assurer la formation. Photo : DR.
La Mfr dispose de matériel récent et de tout l’équipement nécessaire pour assurer la formation. Photo : DR.

Les métiers de la mécanique agricole ont beaucoup évolué, et nécessitent de plus en plus de compétences. La MFR de Vigneulles-lès-Hattonchâtel forme les futurs techniciens pour un secteur en tension.

La formation en mécanique agricole est une longue histoire à la Maison familiale rurale de Vigneulles-lès-Hattonchâte. C’est en 1992 que l’établissement a ouvert un premier BEP «Maintenance des matériels», qui sera prolongé ensuite par un Bac pro, puis en 2008, un BTS «Agroéquipement», devenu depuis «Techniques et services en matériels agricoles». Un CAP a aussi vu le jour suite à la suppression du BEP qui a accompagné le passage au Bac pro en trois ans. Toutes les formations sont réalisées en apprentissage.

Besoin de salariés mieux formés

«Nous avons élevé le niveau de formation, car les matériels sont de plus en plus complexes, et les concessionnaires ont besoin de salariés de mieux en mieux formés», explique Christophe Adnet, le directeur de la MFR. Électronique, hydraulique, guidage GPS, informatique... se généralisent sur des engins agricoles, ce qui nécessite de multiples compétences pour assurer leur maintenance. L’établissement s’est doté de tous les équipements indispensables pour former les mécaniciens recherchés aujourd’hui. «Nous disposons de tracteurs récents pour six marques», poursuit le directeur, ce matériel est en général loué à l’année aux constructeurs, mais aussi parfois prêté par des concessionnaires, dans le cadre d’un partenariat.

Les élèves peuvent travailler sur du matériel dernier cri, notamment pour détecter des pannes à l’aide d’un logiciel ; ce qui ne les empêche pas de mettre aussi les mains dans le moteur. La MFR dispose également «d’un laboratoire de physique, d’un ban hydraulique, d’un atelier équipé de tous types de postes à souder». Des ordinateurs permettent de s’exercer à la programmation informatique, et les étudiants peuvent aussi réaliser le remplacement de petites pièces grâce à une imprimante 3D.

Certificats de qualification

La formation se partage entre enseignement au centre et des  périodes en entreprises. En plus des modules généraux et professionnels, elle comprend des visites d’entreprises et des formations spécifiques.

Depuis un an, l’éventail des formations s’est élargi avec l’ouverture de deux Certificats de qualification professionnelle (CQP) post bac. L’un permet d’obtenir un titre de technicien de maintenance en matériel agricole, l'autre permet de devenir magasinier. Des spécialisations mises en place avec le SEDIMA (Syndicat des distributeurs de matériel), avec lequel la MFR suit de près l’évolution des métiers et des besoins de formation.

«Un gros besoin de main-d’œuvre»

Côté débouchés, pas de souci a priori pour trouver un travail. «Il y a toujours un gros besoin de main-d’œuvre qualifiée chez les concessionnaires, il y a vraiment de belles carrières à envisager, avec de réelles possibilités d’évolution» assure Christophe Adnet. La formation permet aussi d’accéder à un emploi dans une entreprise de travaux agricoles, dans une CUMA, voire dans une Chambre d’agriculture.

Et pour permettre à des jeunes motivés d’aller encore plus loin, la MFR a mis en place avec le CNAM, une licence pro d’entrepreneuriat, «une formation assez large, qui comprend de la gestion, du commercial, du management et des ressources humaines».