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Davantage de temps pour la technique en élevage laitier

Le robot de traite permet aux éleveurs de se focaliser sur les animaux «à problèmes». Photo : V. I.
Le robot de traite permet aux éleveurs de se focaliser sur les animaux «à problèmes». Photo : V. I.

À Mouzon (08), les associés de l’EARL Nivoix-Bon ont ouvert les portes de leur ferme, fin novembre dernier. Ils ont choisi d’investir dans deux robots. Un projet qui va permettre de conforter l’installation de la jeune génération sur l’exploitation.

Gagner en qualité de vie. C’est ce qui a guidé les associés de l’EARL Nivoix-Bon dans leur projet d’investissement. Installés à Mouzon en polyculture-élevage lait et viande, ces derniers ont d’abord réfléchi à toutes les hypothèses. «Nous avons effectué un bilan complet de l’exploitation, explique Marie-Bernadette Nivoix. Tous les aspects ont été passés en revue. Fallait-il arrêter une production, en développer une autre ?». Il est ressorti que l’atelier laitier faisait partie des points forts. Néanmoins, il nécessitait beaucoup de main-d’œuvre. Jusqu’à six heures de traite par jour. Une astreinte à laquelle la jeune génération de la famille, amenée à remplacer progressivement leurs parents sur l’exploitation, entendait bien renoncer.

Ainsi leur choix s’est porté sur l’installation de deux robots de traite, tout en conservant le pâturage. «Il s’agit des modèles DeLaval VMS V300, indique Marlène Nicloux-Pasquier, directrice de Soplan Élevage. Viennent en complément, un groupe de surpression, un adoucisseur et des chauffe- eau..., ainsi que l’installation d’un robot collecteur racleur de lisier. Notre accompagnement se fait de la conception du projet jusqu’à là mise en route». Une formation de trois jours est notamment nécessaire pour se familiariser avec le logiciel du robot, et pouvoir ainsi valoriser au mieux toutes les données qu’il peut fournir.

Une gestion du temps différente

«En tant que parents, nous avons aujourd’hui la satisfaction d’installer des jeunes dans de meilleures conditions que ce que nous avons connu, confie Marie-Bernadette Nivoix. C’est moins physique. Ce qui permet de pouvoir consacrer plus de temps au suivi du troupeau, à la technique. La gestion du temps est désormais différente, c’est un des grands atouts de la traite robotisée».

Eux-mêmes avaient visité d’autres exploitations avant de se lancer, ainsi les trois associés de l’EARL Nivoix-Bon étaient ravis de rendre la pareille lors de cette journée portes ouvertes. Une occasion de témoigner auprès d’autres agriculteurs de leur expérience. «C’est aussi l’occasion d’inviter nos voisins, montrer au grand public que l’agriculture autour d’eux évolue» soulignent-ils. La famille prévoit aussi la création d’une petite unité de méthanisation sur la ferme, ainsi que l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits, afin de développer son autonomie énergétique.