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Restauration collective : le Département pousse les achats de proximité

Armand Génin, trésorier d’Alys, et Jérôme Dumont, président du Conseil départemental, ont signé la convention d’utilisation d’Agrilocal. PHOTO : A.H.
Armand Génin, trésorier d’Alys, et Jérôme Dumont, président du Conseil départemental, ont signé la convention d’utilisation d’Agrilocal. PHOTO : A.H.

Depuis un peu plus d’un an, le Conseil départemental a lancé la plateforme Agrilocal55, pour faciliter l'approvisionnement de proximité dans la restauration collective. A Verdun, l’association Alys l’utilise pour inclure des produits locaux dans les plats proposés aux aînés comme aux tout jeunes enfants.

Du 7 au 11 mars, une semaine de promotion Agrilocal était organisée en Meuse, afin d’encourager le recours à cet outil dédié à l’approvisionnement de proximité dans la restauration collective. Produits locaux et animations étaient au menu dans 45 sites, dont  les collèges, soit environ 6.000 convives. Et le 8 mars à Verdun, l’association Alys, a accueilli le président du Conseil départemental, Jérôme Dumont, et plusieurs élus, pour  signer une convention formalisant la mise à disposition de cet outil.

« Agrilocal nous a vraiment aidés »

Association de services aux personnes  sur la Meuse et la Moselle, Alys dispose d’une cuisine centrale à Verdun, qui alimente ses deux résidences autonomie et une douzaine de crèches, ainsi qu’une cantine périscolaire.  Soit environ 330 repas quotidiens.

En 2020, l’association a décidé d’intégrer de plus en plus de produits locaux dans ses menus, et depuis l’an dernier, elle utilise Agrilocal «ça nous a vraiment aidé, car c’était compliqué avant de trouver des produits locaux ; cela nous fait gagner du temps » a déclaré Benoît Worms. Le directeur d’Alys est satisfait de pouvoir disposer « de produits de meilleure qualité qu’en passant par des centrales d’achat». Et de citer en particulier la viande, « c’était un gros problème ». La qualité est ici d’autant plus importante  que les convives sont des personnes âgées et de très jeunes enfants. « Les produits sont un peu plus chers, mais le prix des repas a très peu augmenté car nous avons moins de pertes », a indiqué Benoît Worms. 

Une trentaine d’acheteurs

Un exemple que le Conseil départemental souhaite voir se généraliser en Meuse. « Un partenariat a été signé avec l’Armée à Verdun Expo » a rappelé Jérôme Dumont, qui devait ensuite se rendre sur la base d'Etain Rouvres pour un repas 100 % local. Actuellement, une trentaine d’acheteurs, dont quinze collèges, trois lycées, plusieurs communes et Codecom, des entreprises, ainsi que l’armée et un hôpital, sont inscrits sur la plateforme. Soixante-cinq fournisseurs locaux y sont aussi répertoriés.

Jean-Philippe Vautrin, vice-président en charge de l’agriculture au Conseil départemental,  s’est félicité du « bon démarrage » de cet outil en Meuse, rappelant au passage que « la loi Egalim, nous aide bien ». Après une phase de test, l’utilisation de la plateforme s’est développée depuis septembre dernier, avec un total de commandes variant de 10.000 à 18.000 € par mois.

« Je suis fier que le département mette en place cette plateforme pour valoriser les productions locales », a salué Benoît Watrin, agriculteur et conseiller départemental délégué à l’agriculture. Agrilocal devrait continuer à s’étendre progressivement à un maximum d’acheteurs de la RHD. Le département compte amplifier le mouvement par une dotation supérieure aux collèges se fournissant en produits locaux.