Alors que la crise du Covid s'éternise, et que l'inflation redémarre, comment se portent les magasins de producteurs en Meuse ? Comment envisagent-ils l'année qui débute ? A St Mihiel, le magasin « Au petit paysan » a enregistré une hausse d’activité l’an dernier, grâce à son installation dans un nouveau local, et espère poursuivre sur cette bonne dynamique.
Créé au printemps 2018 au centre ville, le magasin « Au petit paysan » réunit plus de trente producteurs, dont six membres associés et 27 "dépôts vendeurs". En 2021, il a enregistré « une hausse du chiffre d’affaires de 5 % par rapport à 2020 », explique Katia Rapin. Soit 12.000 passages en caisse, pour un panier moyen de 19 euros. Une évolution qui satisfait cette agricultrice de Lachaussée, présidente depuis peu de l’association de producteurs qui gère la boutique. Les produits -alimentaires pour la plupart- viennent principalement de Meuse, ainsi que des autres départements lorrains.
De bons rapports avec les clients
Depuis le printemps dernier, l’enseigne occupe un nouveau local, non loin du premier, mais « plus grand et plus lumineux, ça nous a donné un coup de boost » confie Katia Rapin. D’une surface de 150 m2, le magasin est aussi mieux situé, avec une plus grande facilité de stationnement et d'accès pour les personnes à mobilité réduite. La boutique a vu ainsi arriver de nouveaux clients. L’essentiel de la clientèle demeure toutefois les personnes âgées qui résident à St Mihiel. « Certaines viennent tous les jours pour faire leurs courses et pour discuter ; on souhaite garder ces rapports sympathiques avec les clients », souligne l’agricultrice.
« Répercuter la hausse des charges »
De l’avis de Katia Rapin, l’engouement pour les produits locaux constaté lors de la crise sanitaire est bien retombé. « L’effet Covid est terminé, les gens sont repartis dans Grandes surfaces », constate-t -elle. Elle estime aussi « que les gens ont moins de moyens », et cela s’est ressenti pendant les fêtes, « ils ont peu acheté de produits festifs, et moins de paniers garnis ». Cependant, l’agricultrice reste optimiste «car le magasin tourne très bien ». Dans un contexte de redémarrage de l’inflation, l’augmentation des prix des produits lui semble inévitable. «on est obligé de les augmenter un peu, pour répercuter la hausse des charges, on n’a pas le choix », indique-t-elle.
Pour continuer sur cette bonne dynamique, elle envisage de relancer les animations en magasin, abandonnées à cause du Covid ; elle compte aussi sur l’arrivée de nouveaux produits pour étoffer la gamme, et réfléchit à une ouverture une demie-journée de plus chaque semaine, le mercredi matin.
