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Intempéries, un été compliqué à la ferme des Mollettes

Joël Lallemand s’interroge sur la qualité du foin récolté au mois d’août (à gauche). Photo : A.Humbertclaude
Joël Lallemand s’interroge sur la qualité du foin récolté au mois d’août (à gauche). Photo : A.Humbertclaude

Les intempéries de l’été ont sérieusement compromis les récoltes pour les agriculteurs meusiens. Foins sous l’eau, pâtures inondées, rentrée des animaux dans l’urgence, moisson en souffrance...Exemple chez Joël Lallemand à Sassey-sur-Meuse.

Même si les agriculteurs savent bien qu’il faut compter avec la météo, les aléas climatiques viennent de plus en plus souvent perturber leurs activités. Installé sur une ferme de polyculture élevage allaitant, Joël Lallemand en a fait à nouveau l’expérience, après une année 2020 déjà marquée par la sécheresse.

Cette fois, c’est l’excès de pluie qui contrecarré ses espoirs de bonnes récoltes, après un début prometteur. Après une première coupe de qualité, réalisée sur une trentaine d’hectares début juin, impossible pour lui de continuer la fenaison, suite à la succession des épisodes pluvieux.

Et surtout, celui de la mi-juillet, où « il est tombé 130 mm de pluie en trois jours », relate Joël Lallemand. De quoi déjà inonder une partie de ses prairies, situées principalement en vallée de Meuse.  Et qui s’est prolongée par ce que l’agriculteur nomme « une deuxième vague », à savoir le débordement de la Meuse, quelques jours plus tard, sous l’effet de l’abondance des précipitations en amont. Résultat : « plusieurs pâtures ont été noyées, il y avait jusqu’à 50 cm d’eau, explique l’agriculteur, il a fallu rentrer 25 génisses en urgence ». 

Quant à la fenaison, elle n’a pu reprendre que début août, du fait de l’impossibilité d’accéder dans les parcelles inondées. Les dernières balles de foin ont été rentrées seulement le 23 août. Si le fourrage est à l’abri, l’éleveur est plutôt dubitatif sur la qualité de « ce foin du mois d’août », resté couché voire enterré pendant plusieurs semaines, et loin de la belle couleur verte de l’an dernier. Pas sûr que ses bêtes l’apprécient beaucoup...même si il sera mélangé à d’autres aliments.

Ce genre de situation, Joël Lallemand l’a déjà vécue, notamment en 2016, mais pour l’éleveur,  « c’est pire cette année ». Car au-delà des prairies, ses cultures ont aussi été impactées : 5 ha de pois ont été inondés et sont plaqués au sol, une dizaine d’hectares de blé ont aussi été couchés, ainsi que plusieurs hectares d’avoine.

 

L'Earl des Molettes en bref

SAU :  190 ha, dont 110 ha de prairies en vallée de Meuse

Atelier allaitant : 80 vaches charolaises et engraissement des taurillons,  complété par l’achat de veaux croisés, soit environ 90 jeunes bovins vendus/an.