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Bruno Didier (EMC2) : «Mettre les moyens en commun pour trouver des solutions»

Bruno Didier « la présidence était une opportunité pour continuer à m’investir pour les autres, à donner pour le collectif ». (Photo Thibaut Morillon).
Bruno Didier « la présidence était une opportunité pour continuer à m’investir pour les autres, à donner pour le collectif ». (Photo Thibaut Morillon).

Agé de 48 ans et père de quatre enfants, Bruno Didier est éleveur à Lécourt sur la ferme familiale, en Haute-Marne. Adhérent depuis 25 ans à EMC2, il rejoint le bureau en 2011 et a succédé à Philippe Mangin à la présidence de la coopérative en début d’année. Interview.

Quel est le profil de votre exploitation ?

Bruno Didier : «Je me suis installé sur la ferme de mes parents en 1998, une exploitation en polyculture élevage classique du Bassigny : 270 ha, dont 160 ha de cultures de vente, 65 Prim’Holsteins pour 620 000 litres de lait, ainsi qu’un atelier viande de 25 Charolaises. J’ai installé un robot de traite en 2011 et des panneaux photovoltaïques l’année dernière. J’ai un salarié à mi-temps, ainsi que mon fils Tanguy à plein temps, qui est en cours d’installation. Il souhaite développer l’activité laitière, nous avons donc fait quelques travaux d’agrandissement et deux autres robots sont prévus car la production atteindra le million de litres. Mes parents sont encore très actifs sur l’exploitation. Je suis bien entouré ce qui m’a conforté dans ma décision de prendre la présidence d’EMC2 car cela me prend du temps et je sais que la ferme est entre de bonnes mains quand je n’y suis pas».

Quel est votre parcours au sein d’EMC2 ?

B. D. : «Mon engagement a débuté en 2007 où je représentais les JA au conseil d’administration d’EMC2. Quelques années après je suis devenu responsable de la vie administrative, c’est à dire le volet communication, puis de la commission céréales et j’ai intégré le bureau en 2011. EMC2 m’a formé pendant toutes ces années, notamment sur la fonction d’administrateur».

Pourquoi avoir pris des responsabilités dans la coopérative ?

B. D. : «Pour donner suite à mon engagement au sein des commissions, j’ai eu envie de m’investir davantage pour la coopérative. J’avais commencé à tisser un maillage en représentant EMC2 à La Coopération Agricole, Arvalis et Intercéréales. Philippe Mangin a annoncé son départ il y a un an et après réflexion et échanges avec les administrateurs, j’ai décidé de sauter le pas. La présidence était une opportunité pour continuer à m’investir pour les autres, à donner pour le collectif. Je peux m’appuyer sur un conseil d’administration formé et solide car les décisions sont toujours unanimes, même si parfois les points de vue sont différents. J’ai aussi pleinement confiance en l’équipe opérationnelle qui est bien ancrée sur son territoire avec les deux pieds sur terre et dans la terre».

Quelles sont les valeurs que vous appréciez chez EMC2 ?

B. D. : «S’ouvrir aux autres, apprendre et partager ses idées pour faire avancer les choses au service du collectif. C’est le sens de la coopérative, mettre les moyens en commun pour trouver des solutions à chacun d’entre nous. J’apprécie les valeurs mutualistes, la proximité et la sérénité. On peut avoir confiance dans le système coopératif car on est tous logés à la même enseigne, chaque adhérent a les mêmes conditions d’achat et de vente».

L'interview complète à lire dans La Vie agricole de la Meuse du 21 avril.