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Conseil d'administration de la FDSEA, la future PAC inquiète

Le conseil d’administration s’inquiète des effets de la future Pac sur l’agriculture départementale. Photo : A.Humbertclaude
Le conseil d’administration s’inquiète des effets de la future Pac sur l’agriculture départementale. Photo : A.Humbertclaude

Le conseil d’administration de la Fdsea a planché sur la future Pac, actuellement en discussion en France et au niveau européen, pour une application à partir de 2023.

Réuni le 2 avril à Bras-sur-Meuse, le conseil d’administration de la Fdsea a observé une minute de silence en hommage à Céline Maginot, ancienne présidente décédée le 25 mars, à l’âge de 49 ans. Une présidente « très appréciée, reconnue au-delà de notre département, et qui a fait du très bon travail », a salué Emilie Boulanger, vice-présidente.

Le plat de résistance du conseil était centré sur la nouvelle Pac, qui doit s’appliquer à partir de 2023. Un spécialiste de la Fnsea est intervenu en visio-conférence pour présenter les principaux points du projet en discussion entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil des ministres de l’Agriculture, dans le cadre du « Trilogue ». Un projet qui comporte encore « beaucoup d’incertitudes » a-t-il expliqué,  mais dont le calendrier se précise. Les Etats ont désormais une certaine marge de manœuvre pour mettre en œuvre la nouvelle Pac, dans le cadre d’un  plan stratégique national (Psn). Ce PSN est actuellement en phase de consultation, le ministère de l’Agriculture a prévu d’envoyer une première version à Bruxelles d’ici l’été.

Eco-régimes

Au-delà d’un risque de nouvelles distorsions de concurrence entre Etats, cette future PAC prévoit une nouvelle « architecture verte », avec la mise en place « d’éco régimes » qui remplaceront l’actuel « paiement vert ». Trois voies sont envisagées, non cumulables, pour y avoir accès : les pratiques de gestion agroécologiques, la présence d’éléments favorables à la biodiversité et aux paysages, et la certification (bio ou autre). 

La principale crainte pour la Fdsea est que tous les agriculteurs meusiens ne puissent accéder à ce nouveau dispositif « plus vert », et que les efforts déjà réalisés pour adapter les pratiques soient insuffisamment pris en compte ; l’inquiétude concerne aussi l’élevage allaitant et ovin, qui pourraient voir leurs soutiens diminuer. La Fdsea souhaite aussi qu’une attention particulière soit portée aux zones intermédiaires.