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MFR : la mobilité comme une belle opportunité

Les jeunes, mais aussi les salariés des MFR, ont témoigné sur l’opportunité d’effectuer des stages à l’étranger, pour s’ouvrir aux autres cultures. Photo : A. J.
Les jeunes, mais aussi les salariés des MFR, ont témoigné sur l’opportunité d’effectuer des stages à l’étranger, pour s’ouvrir aux autres cultures. Photo : A. J.

L’ouverture au monde et aux autres était le thème central de l’assemblée générale de la Fédération régionale des MFR. De nombreux témoignages sur la mobilité et la pertinence des stages à l’étranger ont rythmé la journée, montrant l’engagement de tout le réseau dans cette dynamique.

Avec 277 «mobilités Erasmus» réalisées sur l’année scolaire 2022-2023, le réseau des dix-sept Maisons familiales rurales (MFR) du Grand Est est engagé dans une dynamique d’ouverture au monde. Ce sujet était au cœur des débats, lors de l’assemblée générale de la fédération régionale des MFR, jeudi 4 mai, au Centre mondial de la paix à Verdun.

Nadine Di Matteo, présidente de la FRMFR, a d’ailleurs souligné «l’importance à donner aux parcours de nos jeunes et de nos équipes». Si la majorité des voyages concernent les élèves, les salariés et administrateurs peuvent également disposer d’une bourse de mobilité pour s’ouvrir à de nouveaux horizons professionnels et culturels. Quatre adultes ont pu en profiter, cette année.

«Gagner en autonomie»

Fabienne Dersoir, animatrice Erasmus pour le Grand Est, a rappelé que désormais, toutes les MFR du réseau sont engagées dans cette dynamique. Et, pour faire vivre ces projets, un référent assure, dans chaque maison, la logistique et les échanges. Beaucoup d’activités et de préparations pour avoir la satisfaction de voir les jeunes partir, et valoriser une pédagogie de la rencontre et du questionnement.

Raphaël, en classe de 1re CGEA, en stage depuis trois semaines en Belgique dans un élevage de poules pondeuses, est intervenu en visio pour partager son expérience ; tout comme la classe de 1re SAPAT de Hadol (88), en immersion au Portugal, dans une structure qui accueille des stagiaires français depuis quatre années. Dans la salle, Gabin a expliqué avoir «gagné en autonomie» après trois semaines de stage en Belgique dans le domaine des parcs et des jardins. Mathilde a, quant à elle, découvert les différences de personnel et de mode de travail dans les maisons de retraite belges.

«La mobilité permet d’aller voir ce qui se passe ailleurs. C’est une vraie chance, une opportunité, un accélérateur de vie. Les jeunes sont obligés de sortir de leur zone de confort pour s’adapter. Ils se découvrent capables» a souligné Fabienne Dersoir.

Quant à la mobilité du personnel, «c’est un plus pour les équipes, pour le partage et pour le territoire. Cela montre une image positive et ouverte de nos établissements» a-t-elle poursuivi. Par exemple, Audrey, formatrice à la MFR de Vigneulles, va utiliser de nouvelles méthodologies dans son travail quotidien suite à son stage dans une école «Freinet» en Belgique.

Associer les familles

Cependant, l’animatrice Erasmus a insisté sur quelques points de vigilance à ne pas oublier pour gagner la confiance de tous : l’association des familles, un projet d’équipe et un travail en sécurité.

«Nous sommes des associations familiales, cela doit se voir et cela doit se vivre» a rappelé Nadine Di Mattéo qui espère pouvoir associer davantage les familles dans les parcours de formation. «Nous avons une vraie relation humaine. C’est notre spécificité et cela fonctionne» a ajouté Daniel Gillet, le directeur de la FRMFR. «Nous devons valoriser nos réseaux et nos compétences». Et les chantiers de cohésion pour la réussite collective sont nombreux : la vie associative, la mobilité, la communication, la mise à disposition des compétences et les formations. D’ailleurs, les familles ne s’y trompent pas, et les effectifs en formation initiale sont en croissance.