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Au Gaec de Lily, le grand confort pour les laitières

Le bâtiment bénéficie d’une grande luminosité. (Photo A.H.)
Le bâtiment bénéficie d’une grande luminosité. (Photo A.H.)

A l’étroit dans leurs bâtiments, Barry et Judith Smits ont fait construire une nouvelle stabulation pour leurs vaches laitières.  Un équipement pensé pour le bien-être animal, et qui change aussi leur vie d’éleveurs.

Originaires des Pays-Bas, Barry et Judith Smits exploitent une ferme à vocation laitière à Foucaucourt-sur -Thabas. En juillet dernier, après un peu plus d’un an de travaux, ils ont installé leur troupeau laitier dans un bâtiment flambant neuf. « Nous avions une stabulation avec 90 logettes et une salle de traite 2x6 ; mais nous manquions de place pour les élèves et il nous fallait trois heures matin et soir pour la traite et le nettoyage », justifie Barry Smits. Après avoir envisagé de rallonger le bâtiment, le couple a décidé de construire du neuf, conforté par la possibilité de produire plus de lait, après avoir rejoint l'Union laitière de la Meuse. Ils ont opté pour un bâtiment EMG Agri Bat Concept, à charpente bois lamellé collé, de 78 m de long sur 30 de large et 10 de haut. A l’intérieur, tout a été étudié pour assurer un confort quatre étoiles aux 140 vaches laitières, et faciliter le travail.  «j’avais mes plans dans la tête », confie Barry Smits.

Les vaches marchent sur du velours

Une grande luminosité règne à l’intérieur, grâce à des rideaux de toile translucide sur les quatre côtés. Selon le vent et la température, l'éleveur peut les baisser ou les lever, pour maintenir une ambiance optimale, sans courant d’air. Et si le vent est trop fort, ils se referment automatiquement. Sur le toit, des panneaux translucides sont répartis sur le pan nord, mais aucun au sud, pour limiter la chaleur estivale.

Une aire paillée de 150 m2 permet d’isoler les vaches au vêlage et sert aussi d’infirmerie. Dans la stabulation, les vaches marchent quasiment sur du velours, grâce aux éléments en caoutchouc qui recouvrent le béton des caillebotis. Confort pour se déplacer, confort aussi pour le repos. Les 144 logettes sont équipées de tapis à eau, et séparées par des barrières flexibles. « Si une vache se couche en travers, elle risque moins d’être bloquée, et nous aussi», apprécie l’éleveur. Six abreuvoirs alimentés en continu fournissent une eau tiédie, grâce à un échangeur qui récupère les calories du lait. Les laitières peuvent aussi se faire gratter par deux brosses rotatives. La nuit, une lumière rouge favorisant le repos inonde le bâtiment, tout en permettant la surveillance des animaux. Et la journée, la radio fait régner une ambiance musicale .

Production en hausse

Aux beaux jours, les vaches disposeront d’un parc de promenade de 10 ha, situé juste à côté.  Elles pourront y accéder par des portes automatiques, et viendront se faire traire à leur rythme. Car avec ce nouveau bâtiment, le couple a aussi investi dans deux robots Lely Astronaute A5, ainsi qu’un robot racleur Discovery, pour nettoyer la stabulation, et un repousse fourrage.

L'investissement (aidé par le PCAE) produit déjà ses effets : « de 23 à 24 l, nous sommes montés à 33-34 litres par vache et par jour, indique Barry Smits. La charge de travail a aussi été nettement allégée, «nos vaches sont plus calmes, et nous aussi », sourit Judith Smits.  Limitée à 800.000 litres auparavant, la production a atteint 1 million de litres l’an dernier, et l’éleveur espère 1,2 à 1,3 million de litres cette année.

Barry et Judith Smits : « Nos vaches sont plus calmes et nous aussi » Photo : A.H.
Barry et Judith Smits : « Nos vaches sont plus calmes et nous aussi » Photo : A.H.
Une aire paillée de 150 m2 permet de séparer les vaches du troupeau avant et après vêlage. Photo : A.H.
Une aire paillée de 150 m2 permet de séparer les vaches du troupeau avant et après vêlage. Photo : A.H.
Le béton du caillebotis est recouvert d’éléments en caoutchouc. Photo : A.H.
Le béton du caillebotis est recouvert d’éléments en caoutchouc. Photo : A.H.